Les permis d'urbanisme de 2018 et 2019 : chiffres, tendances et localisation.

Analyse transversale et cartographie des permis délivrés

Publication

Publié le 16 décembre 2020

 

L’ancienne clinique Edith Cavell à Uccle laisse la place à 145 logements
L’ancienne clinique Edith Cavell à Uccle laisse la place à 145 logements
© perspective.brussels/Pedro Correa

Logements, bureaux, hôtels, équipements, activités productives et commerces : quelles sont les superficies autorisées ? Dans quelle zone du PRAS ? Quelles sont les fonctions en progression, celles en déclin ?

Pour la première fois, perspective.brussels développe une vue transversale sur l’ensemble des permis d’urbanisme autorisés en 2018 et 2019. Cette nouvelle publication dévoile les superficies bâties nettes autorisées ainsi que leur cartographie thématique à l’échelle du secteur statistique. Elle permet de la sorte d’objectiver la question de la densité en ville.

La publication comporte cartes et graphiques plus explicites que de longs commentaires. La densification du bâti est à l’œuvre dans toute la Région. Elle s’opère sous diverses formes : des nouvelles constructions sur des terrains non bâtis, des démolitions/reconstructions, l’ajout d’étages sur un bâtiment existant, ...

L’augmentation des superficies nettes de logement est frappante : plus de 805.000 m² ! L’augmentation en matière d’équipements est également intéressante avec plus de 273.000 m². Ces équipements sont des infrastructures indispensables à offrir aux habitants. Vu la limitation des réserves foncières disponibles, on devine aisément que le bâti bruxellois existant connait des modifications complexes, particulièrement à travers les changements d’affectation.
Les conversions de bureaux en logements sont un fait établi, tout comme la transformation d’anciens ateliers et entrepôts en équipements scolaires, quand ils ne sont pas démolis pour laisser la place à de nouveaux logements.
Ainsi les chiffres nous montrent une diminution nette de 208.000 m² d’espaces pour activités productives et de 178.000 m² de surfaces de bureaux ! Les commerces et les hôtels enregistrent des évolutions nettes positives de l’ordre de 20.000 m².

La publication s’attache également à analyser ces mouvements sous l’angle des zones d’affectation du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS). Pour rappel, le PRAS délimite différents types de zones sur le territoire bruxellois : des zones d’habitation, des zones d’industries urbaines, des zones mixtes, des zones vertes, ...

La croissance du logement, au détriment des bureaux et des activités productives, s’organise dans toutes les zones du PRAS où il est autorisé, à un tel point qu’elle contribue à la diminution de la mixité dans les zones d’habitat et dans les zones mixtes. Inversement, elle apporte de la mixité dans les zones administratives qui sont trop longtemps restées monofonctionnelles.

Quant aux Zones d’entreprises en milieu urbain (ZEMU), elles continuent à accueillir beaucoup de nouveaux logements (76.000 m²) tandis qu’elles perdent des activités productives (11.000 m²). C’est un constat qui interpelle au regard du rôle dévolu par le PRAS aux ZEMU. Celles-ci ont été créées dans le but de répondre à l’essor démographique de la Région tout en renforçant les activités économiques.

C’est la première fois que perspective.brussels s’attaque à un tel exercice. Il a pour but d’être réitéré, afin de pouvoir dégager des tendances dans le temps et d’élargir le cadre d’analyse.

En parallèle, les observatoires thématiques existants continueront d’analyser plus en détail les mouvements décrits ci-dessus.

Découvrez cette publication : Permis d'urbanisme 2018 et 2019 : chiffres, tendances et localisation. Mise en oeuvre du PRAS

Découvrez également les chiffres clés de cette observatoire thématique

Publications

Observatoire des fonctions urbaines

Permis d'urbanisme 2018 et 2019

Chiffres, tendances et localisation. Mise en oeuvre du PRAS

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